Les cyclistes peuvent rouler à deux de front sur route
Le code de la route autorise les cyclistes à rouler côte à côte, contrairement à une idée répandue dans la population :
« Les conducteurs de cycles à deux roues sans remorque ni side-car ne doivent jamais rouler à plus de deux de front sur la chaussée.
Ils doivent se mettre en file simple dès la chute du jour et dans tous les cas où les conditions de la circulation l’exigent, notamment lorsqu’un véhicule voulant les dépasser annonce son approche. »
Article R.431-7 du code de la route
Il n’est donc pas possible de rouler à plus de deux de front comme un peloton professionnel, et il appartient aux cyclistes de faciliter le dépassement d’un véhicule qui s’annonce.
Les sanctions encourues par les automobilistes indélicats
Malheureusement, certains automobilistes perçoivent la présence de cyclistes comme un outrage à leur bien-être, en perdant potentiellement quelques secondes sur leurs trajets (souvent d’importance vitale, comme acheter le pain le dimanche).
Ces derniers se contentent la plupart du temps de ronchonner, quand d’autres serrent de près les cyclistes pour leur faire comprendre leur vulnérabilité face à plusieurs tonnes d’acier.
Le dépassement d’un cyclisme sans respecter un écart latéral d’un mètre en agglomération ou un mètre et demi hors agglomération constitue une contravention de 4ème classe (perte de 3 points, amende minorée à 90 €, amende maximale pouvant atteindre 750 €).
A noter que la suspension du permis peut également être encourue selon les circonstances.
Si l’automobiliste frôle délibérément le cycliste ou se sert de son véhicule pour l’intimider (coups de volant, freinage brusque ou autres pratiques du genre….) celui-ci s’expose à des poursuites pour violences volontaires.
L’article 222-13 du code pénal prévoit que les violences sont punies de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende (au maximum) lorsqu’elles sont commises avec usage d’une arme, la qualification d’arme étant constituée dès lors que le véhicule a été utilisé ne serait ce que pour un acte d’intimidation.
Il s’agit d’un délit dont les auteurs sont susceptibles d’être poursuivis devant le Tribunal correctionnel, et ce, même en l’absence de blessures, puisque les violences morales sont sanctionnables.
Ces règles sont malheureusement méconnues par certains automobilistes qui ne prennent pas conscience du danger qu’ils représentent et des sanctions qu’ils encourent.
Il ne faut donc pas hésiter à déposer plainte dans les cas les plus graves.
Le cabinet BALLOTEAU LAPEGUE CHEKROUN, situé à La Rochelle, vous accompagne pour toute question relative au droit routier et pénal.
Vous pouvez nous contacter pour toute demande de renseignements ou prise de rendez vous.
Raphaël Chekroun
Avocat associé